Aucun Africain n’est incompétent au sens propre du terme, il a juste été spécialisé depuis sa tendre enfance à des domaines qui ne sont pas alignés avec ses compétentes propres, des domaines qui n’ont souvent aucune utilité pour sa propre vie, des domaines qui n’ont souvent aucune utilité pour la société dans laquelle il vit. Grandir c’est se spécialiser : se spécialiser dans sa langue, se spécialiser dans son style de langage, se spécialiser dans sa culture, se spécialiser dans sa vision de soi, se spécialiser dans sa vision de l’autre, se spécialiser dans sa vision du monde. Se spécialiser dans ses comportements sociaux et habitudes, se spécialiser dans ses activités cérébrales. Et c’est la fusion de toutes ses spécialisations qui crée l’individu.

C’est pourquoi il est essentiel de stimuler et d’encadrer le cerveau de l’adulte en devenir qu’est l’enfant, car c’est par lui que passera notre grandeur future. Si nous ne « maîtrisons » pas le « cerveau » de nos enfants, la nature ayant horreur du vide, d’autres le maîtriseront à notre place. Cela peut avoir d’énormes avantages certes, mais cela peut aussi ne pas servir nos intérêts, l’état actuel des choses le démontre déjà.

Le Q.I. a-t-il de l’importance ? Dans une certaine mesure oui, pour un témoignage mondial de l’excellence qui peut être là nôtre, mais entre nous non car ce n’est pas utile. L’intelligence se cultive, surtout qu’il n’y en a pas une seule. Aussi faut-il des indicateurs de mesure ? Ne serait-ce pas là le rôle des écoles initiatiques et des passages aux rites ?